26 juillet 2025
Safiatou Malet-Coulably : 15 ans d’engagement pour un développement durable au Mali
Lire la suiteDerrière la faim se cachent des injustices structurelles : accaparement des terres et des ressources naturelles, inégal accès à la terre, aux semences, aux financements, concurrence déloyale… La faim est le résultat d’un système mondial déséquilibré qui privilégie les profits au détriment du droit à l’alimentation. Chez Humundi, nous agissons à la source du problème, en transformant les systèmes alimentaires aux côtés des communautés rurales, pour garantir à toutes et tous une alimentation saine et durable.
Aujourd’hui, près de 735 millions de personnes souffrent de la faim dans le monde, selon le rapport 2024 de la FAO (L’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde). Et ce chiffre continue d’augmenter.
Le plus révoltant ? Ce sont principalement des agriculteurs, des agricultrices, des éleveurs, des éleveuses, des pêcheurs, des pêcheuses et leurs familles dans les pays du Sud global qui sont les premières victimes de la faim, alors même qu’ils et elles produisent une grande partie de ce que nous consommons.
Ce paradoxe souligne une réalité cruellement injuste : celles et ceux qui nourrissent le monde n’ont pas les moyens de se nourrir eux-mêmes.
Découvrez notre vidéo sur le paradoxe de la faim pour comprendre les causes profondes de la faim dans le monde et comment nos choix de consommation peuvent faire la différence.
Pour en savoir plus, visitez le site du paradoxe de la faim
Quand on parle de faim, on pense souvent aux conflits, aux sécheresses, aux catastrophes naturelles. Ces crises sont bien réelles mais elles masquent les causes plus profondes et structurelles, enracinées dans nos systèmes économiques et politiques.
Dans de nombreuses régions d’Afrique et d’Amérique latine, les populations rurales font face à une pauvreté chronique. Le manque d’accès aux moyens de production (terre, eau, semences, financements), le manque d’infrastructures et de soutien public et la concurrence déloyale que subissent de nombreux agriculteurs et agricultrices entravent leur droit à une alimentation digne.
Chez Humundi, nous ne luttons pas contre la faim dans le monde par le biais d’une aide d’urgence ou d’une assistance ponctuelle, mais nous agissons à la source, en transformant les systèmes alimentaires qui en sont la cause. Pour nous, la faim n’est pas une fatalité ni une crise isolée, mais le symptôme de déséquilibres structurels profonds : concentration des richesses et du pouvoir, inégalités d’accès aux ressources productives, concurrence internationale injuste, pratiques agricoles non durables.
Nos actions s’ancrent sur le terrain, en partenariat avec des organisations paysannes, en Afrique (notamment au Burkina Faso, Sénégal, Mali, RDC, Ouganda, Éthiopie) et en Amérique latine (Pérou, Bolivie).
Nous accompagnons des modèles alimentaires durables, fondés sur l’agroécologie, qui renforcent la sécurité alimentaire des communautés rurales, tout en préservant les ressources naturelles et en combattant les inégalités perpétuant la pauvreté et la faim.
➡️ Découvrir toutes nos actions de terrain
En Afrique de l’Ouest, la poudre de lait européenne à bas prix, mélangée à de l’huile de palme, concurrence injustement les éleveuses et éleveurs locaux, déjà fragilisés par le manque de soutien et le changement climatique. En Europe, les éleveurs subissent aussi ce système : contraints de produire toujours plus à bas prix, ils voient leur activité menacée, tandis que l’agro-industrie achète leur lait à bas coût, le transforme en poudre et l’exporte 30 % moins cher que le lait local en Afrique de l’Ouest.
Pour dénoncer cette injustice, Humundi, avec des ONG belges et ouest-africaines, a lancé la campagne « N’exportons pas nos problèmes ». Résultats : une ligne tarifaire européenne pour suivre les exportations de poudre de lait, des avancées dans la PAC dès 2020, et un dialogue ouvert avec les organisations paysannes, ONG et laiteries.
En savoir plus, écoutez notre podcast « Une trainée de poudre, l’Union européenne arrive »