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18 septembre 2025

Mobilisation du 14 octobre contre les mesures arizona : rejoignez-nous

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Le mardi 14 octobre, Humundi descendra dans la rue, aux côtés de Nature & Progrès, Terre-en-vue, les GASAP et l’UNAB, pour manifester contre les mesures du gouvernement Arizona qui vont encore augmenter la pression sur les producteurs, productrices, les terres, l’environnement et les consommateur·rice·s tout en réduisant les mécanismes de soutien. Quel avenir cela offre-t-il à la Belgique et au reste du monde ?

Pourquoi se mobiliser le 14 octobre pour les producteurs, la terre et le droit à bien manger ?

Pour Humundi, se mobiliser et manifester en rue, c’est défendre une vision du monde largement malmenée aujourd’hui : celle d’une agriculture respectée et respectueuse et d’une alimentation saine accessible à tous et toutes, ici et partout dans le monde.

Or, depuis les débuts du gouvernement Arizona, beaucoup de mesures prises vont dans le sens inverse : celui de la paupérisation, de la destruction, de la pression insoutenable.

Pour les producteurs et productrices : un modèle agricole destructeur et inégalitaire

Avec la Politique Agricole Commune (PAC) d’abord. La version actuelle et non définitive du texte prévoit en effet de passer l’agriculture bio exclusivement dans le 1er pilier (en éco-régime) de la PAC. Conséquence ? Il ne sera plus possible de cumuler ces aides avec d’autres relevant du 2ème pilier, affaiblissant ainsi financièrement les fermes engagées.

  • Double impact : non seulement les agriculteurs bio seraient pénalisés, mais aussi les agriculteurs conventionnels appliquant des pratiques durables qui pourraient ne plus être éligibles à une part importante des fonds éco-régimes.
  • Transition freinée : cela ralentirait la transition vers des pratiques plus écologiques dans l’ensemble du monde agricole belges et la poursuite de pratiques d’exportation rémunératrices mais nocives pour les agriculteurs et agricultrices là-bas.

A travers les contributions sociales ensuite.

  • Les employeurs, y compris lorsqu’ils sont travailleurs-euses dans leur propre exploitation, devront contribuer à 30 % de l’indemnité de maladie versée après le salaire garanti pendant les 2ᵉ et 3ᵉ mois de maladie, sauf exception pour les plus de 55 ans ou les PME.
  • En cas de rechute après un arrêt maladie, le salarié n’aura droit à une nouvelle période de 30 jours de salaire garanti qu’après 8 semaines de reprise du travail.
  • Tout manquement, comme ne pas coopérer à un trajet de réintégration ou à une convocation, peut conduire à une réduction de l’allocation maladie (jusqu’à 10 %) ou à sa suspension.

Pour la terre : artificialisation et destruction de la biodiversité vont s’accélérer

Les mesures gouvernementales facilitent et incitent en effet au travail de nuit et à la flexibilité pour renforcer encore la logistique 24/7 nécessaires aux chaînes de distribution gourmandes en terres, mondialisées et carbonées.

  • Un allègement fiscal pour le travail de nuit va concerner environ 19 000 entreprises qui vont ainsi certainement le préférer à des organisations du travail plus soutenables. Dans la distribution, la plage « travail de nuit » s’étendrait de minuit à 5h du matin (au lieu de 20h–6h), avec une simplification des procédures et la réduction des primes de nuit pour les nouveaux·elles engagé·e·s serait également sur la table.
  • Ce modèle logistique intensif favorise l’artificialisation des sols pour la construction d’entrepôts, de parkings, de routes. Moins de terres disponibles, ce sont moins de possibilités de développer une agriculture locale et durable. Et ce sont le recours à des importations de denrées produites, dans certains pays, au détriment de l’agriculture vivrière.
  • Il contribue également à l’accroissement des émissions de CO₂, au réchauffement climatique (dont les paysan·ne·s du Sud sont les premières victimes) et donc à l’érosion des terres mais également à la pollution, notamment des sols et à la disparition de la biodiversité.

Pour l’alimentation : la baisse du pouvoir d’achat va réduire les possibilités de se nourrir sainement.

Le blocage des salaires, le gel de l’index, les heures supplémentaires sans sursalaire, la suppression de primes (nuit, dimanche etc…), l’augmentation de la taxation sur les biens de première nécessité, la réforme du chômage sont autant de mesures qui amèneront de plus en plus de personnes à acheter une alimentation de basse gamme et jugée peu chère, au détriment d’une consommation locale et bio des producteur·rice·s belges et d’une bonne santé collective bénéfique pour la sécurité sociale.

  • Le modèle logistique intensif promu (voir ci-dessus), en favorisant des chaînes de distribution longues, fragilise tout le maillage de circuits-courts qui permet de proposer une alimentation locale et de qualité pour tous et toutes.
  • Parmi les mesures liées au pouvoir d’achat déjà sur la table :
    • La suppression du quotient conjugal : il pénalisera près de 500 000 ménages dès 2026 d’environ 125 € par mois en moyenne par couple, notamment lorsque l’un des conjoints travaille à mi-temps. Cette mesure rapporterait 500 millions d’euros au budget de l’État.La limitation à deux ans des indemnités de chômage.La réforme des heures supplémentaires « volontaires » : elles seront possibles jusque 360h/an dont 240 sans sursalaire et avec « brut = net ».Le malus attaché aux pensions : le malus sera de 2 %/an (puis 4 %, puis 5 % selon calendrier) si le départ a lieu avant l’âge légal et un bonus sera prévu symétriquement si le départ a lieu après.Le plafonnement du préavis en cas de licenciement à 52 semaines.

Pour toutes ces raisons, et d’autres, il faut que nous fassions entendre nos voix et celles des paysans et paysannes.

Atelier 8 10 V3 4 - : Mobilisation du 14 octobre contre les mesures arizona : rejoignez-nous

Ensemble, mobilisons-nous pour défendre les paysan·ne·s, la souveraineté alimentaire, la santé et le droit à bien-manger.

Venez préparer avec nous cette grande mobilisation ! Retrouvons-nous la veille, le lundi 13 octobre à 19h chez Humundi à Bruxelles. Inscrivez-vous gratuitement pour nous signaler votre présence.

Au programme : échanges sur les enjeux de l’Arizona, fabrication de pancartes, bannières et autres actions festives, réflexions collectives sur nos messages et slogans et un peu de grignotage.