27 novembre 2025
la jeunesse paysanne congolaise face à un DILEMME
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2 décembre 2025
L’alimentation est un déterminant majeur de notre santé. Mais à quel point sommes-nous maitres de ce qui se retrouve dans notre assiette ? Marketing, accords de commerce, politiques agricoles, modèles de production : en réalité, c’est tout un système qui façonne nos repas. A nous donc de faire valoir nos droits pour empêcher le profit de dicter notre avenir aux dépens de la santé, de la survie des producteurs et de l’environnement.
Chez Humundi, on le constate en Afrique et en Amérique latine où producteurs et consommateurs se mobilisent : produire autrement, en développant l’agroécologie, est la meilleure manière de garantir un accès à une alimentation saine et diversifiée pour les populations précarisées. Et à l’heure où la malnutrition, l’obésité et les pollutions environnementales s’étendent à travers le globe, transformer nos systèmes alimentaires s’impose aussi comme une priorité en Belgique.
Car en plus de détruire des vies, la malbouffe et sa production industrielle comportent des coûts cachés majeurs. Selon l’ONU, pour chaque euro dépensé par le consommateur dans l’alimentation industrielle, la collectivité paie près d’un euro supplémentaire pour gérer les conséquences sanitaires : diabète, maladies cardiovasculaires, hypertension, cancers… la liste est longue.
Comme le résume Céline Bertrand, experte en santé environnementale à la Société Scientifique de Médecine Générale, « nous ne pouvons accepter que la santé soit sacrifiée sur l’autel de la prospérité de l’industrie agroalimentaire ». C’est le message que le secteur de la santé devra porter haut et fort devant nos politiques. Fort heureusement, des collectifs de médecins et nutritionnistes se mobilisent déjà, tandis que les facultés de Médecine s’ouvrent pas à pas aux questions de santé environnementale. Mais il reste encore du chemin à faire pour voir nos médecins monter au créneau. Car soigner ses patients dans environnement malade, n’est-ce pas ce qui s’appelle nager contre le courant ?
Supporterres n°34