Grand changement cette année, l’Ouganda fait désormais partie des pays dans lesquels SOS Faim intervient ! 

L’Ouganda est un pays où une forte partie de la population vit en zone rurale et est économiquement dépendante de l’agriculture  puisque 72% de la population travaille dans le secteur agricole. L’agriculture peut et doit donc être un levier d’action pour réduire la pauvreté du pays et accélérer la transition vers des systèmes alimentaires durables.
Le pays connaît une forte croissance démographique, il y a donc une grande nécessité à renforcer un système alimentaire durable et viable afin de nourrir sainement toute la population. Tous ces facteurs représentent une réelle opportunité pour renforcer la transition vers des systèmes alimentaires durables.

Pour ce nouveau programme, SOS Faim travaille aux côtés de 5 partenaires, dont 3 réseaux de plaidoyer et 2 ONGs locales. Le budget alloué à ce pays d’intervention représente 1,6M€ dont 1,2M destinés aux partenaires. Dans cet article, zoom sur le travail de trois de nos partenaires, qui a déjà progressé depuis la signature des conventions de partenariat fin juin 2022 !

PELUM UGANDA & la promotion de l’agroécologie

PELUM Uganda est un réseau d’acteurs qui agissent ensemble pour promouvoir l’agroécologie auprès des communautés de petits agriculteurs en Ouganda. Nous allons nous arrêter sur deux activités entreprises par PELUM Uganda, qui contribuent au développement de l’agroécologie dans le pays.

Le 7 octobre dernier débutait la Green Action Week, où une foire agricole a été organisée dans la ville de Soroti. 350 personnes, mêlant agriculteurs, consommateurs et autres parties prenantes s’y sont retrouvées toute la semaine afin d’échanger sur divers enjeux comme la nécessité d’augmenter la biodiversité agricole. À cette occasion, 100 arbres de différentes espèces indigènes ont d’ailleurs été plantés. La sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages ou encore la résilience des petites communautés agricoles face aux chocs climatiques faisaient aussi partie des thématiques abordées.

PELUM Uganda travaille également sur le développement d’un centre d’agroécologie situé en périphérie de Kampala. Des politiciens y sont par exemple conviés pour être sensibilisés sur l’agroécologie, ce qui permet d’alimenter le travail de plaidoyer de PELUM. Le centre a également pour projet d’accueillir des excursions et des visites d’écoles, ainsi que des agriculteurs voisins intéressés par certaines techniques agroécologiques. C’est un lieu idéal et très complet pour comprendre et sensibiliser sur les grands principes de l’agroécologie jusqu’à leur mise en pratique.

ESAFF & son travail de sensibilisation

ESAFF est un réseau de plaidoyer qui rassemble principalement des groupes de paysans, qui travaille pour influencer les politiques en matière d’agroécologie et de reconnaissance des préoccupations des petits agriculteurs. ESAFF met également en place plusieurs activités qui visent à montrer au grand public les limites de l’agriculture industrielle actuelle et l’importance d’un changement de modèle. Certaines de ces activités sont notamment financées par SOS Faim.

Tout d’abord, il y a la mise en place de clubs agroécologiques dans les écoles. Cela se traduit par la présence d’une option « Agroécologie » au programme scolaire, afin de sensibiliser les jeunes à ces enjeux. Pour le moment, 8 écoles ont pris part à cette initiative mais l’objectif est d’atteindre au moins 30 écoles d’ici la fin du programme 2022-2026.

ESAFF a également développé un cours online sur l’agroécologie destinés aux journalistes et aux communicants, afin de les sensibiliser sur l’importance de la transition agroécologique et les enjeux liés aux systèmes alimentaires, et qu’ils puissent ainsi les relayer au grand public. Chaque session dure 12 semaines et regroupe environ 20 journalistes, qui se voient attribuer différents outils de sensibilisation à l’agroécologie ainsi que des activités pratiques pour contribuer à la transition dans le pays.

KRC Uganda & l’inclusion financière

Enfin,  KRC Uganda, basé dans la région de Rwenzori, est une organisation de recherche, de plaidoyer et de développement communautaire.

Dans le cadre de notre programme, KRC participe au développement de l’inclusion financière à travers le renforcement de quelques SACCO (coopérative d’épargne et de crédit) et VSLA (petits groupes d’épargne et de crédit autogérés d’une trentaine de membres). Ces organisations ont pour but de proposer des crédits adaptés aux agriculteurs familiaux qui en ont besoin et améliorent également l’accès et le soutien aux jeunes qui souhaitent adopter une démarche agroécologique.

Mais pour pouvoir proposer des crédits sérieux et accessibles pour ce public, une coopérative d’épargne et de crédit doit être solide, notamment en termes de leadership, de gouvernance ou encore de procédures. C’est notamment sur ces points que KRC aide les SACCO et VSLA à se renforcer. En résumé, l’objectif du partenariat entre KRC et SOS Faim est de renforcer la capacité de KRC à développer un modèle de financement agroécologique durable. Lors de ce programme 2022-2026, le financement de SOS Faim comprend l’accompagnement d’environ 5 SACCO, une cinquantaine de VSLA et 5 YSLA (Associations villageoises d’épargne et de crédit pour les jeunes).

Le lancement de nos partenariats semble donc prometteur pour l’avenir de notre programme en Ouganda aux côtés de nos partenaires !