13 mars 2025
JAGROS 2025 : Agir pour une agriculture juste et durable
Lire la suite17 juin 2022
Ces dernières années, les conditions de vie se sont améliorées en Ouganda. Toutefois, les richesses n’ont pas été réparties équitablement et le pays est toujours confronté à d’immenses défis politiques, environnementaux et socioéconomiques. L’Ouganda connaît notamment l’une des croissances démographiques les plus rapides au monde, et cette croissance exerce une pression énorme sur l’agriculture et la disponibilité des ressources naturelles.
L’agriculture est le secteur le plus important de l’économie ougandaise en termes de sécurité alimentaire et nutritionnelle, d’emploi, de revenus et de matières premières pour l’industrie et les exportations vers les marchés régionaux et internationaux. Le bien-être économique et social de l’Ouganda dépend fortement de ce secteur, et il a le potentiel de servir de moteur pour la réduction de la pauvreté et l’accélération d’une transition vers des systèmes alimentaires plus durables.
L’agriculture est une priorité dans les plans et politiques de développement national, mais bien que le gouvernement semble être ouvert au dialogue avec les acteurs du plaidoyer, les politiques publiques agricoles et économiques ougandaises visent principalement à soutenir l’agriculture intensive orientée vers l’exportation plutôt que les petits producteurs et l’agriculture de petite échelle. Le soutien à l’agriculture paysanne reste donc encore très limité dans le pays. Or, il existe aujourd’hui un consensus scientifique sur la nécessité d’un changement radical de nos systèmes alimentaires pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle de toutes et tous. La transition agroécologique est l’une des voies majeures de transformation radicale des systèmes alimentaires. Les principes agroécologiques mettent en avant le droit à l’alimentation et la participation active des groupes vulnérables et des femmes dans les stratégies alimentaires, ils favorisent les pratiques régénératrices et insistent sur la diversité et la résilience de l’ensemble du système alimentaire.
Plusieurs organisations de la société civile ougandaise tentent de promouvoir cette transition agroécologique auprès des autorités, et SOS Faim a l’intention de soutenir ces organisations dans leur travail de plaidoyer. A travers les partenariats noués avec PELUM (Participatory Ecological Land Use Management) et ESAFF (Eastern and Southern Africa Small-scale Farmers’ Forum), SOS Faim compte notamment renforcer la participation des acteurs de l’agroécologie dans les processus politiques et décisionnels qui font progresser l’agroécologie au niveau national. Il s’agit aussi de sensibiliser les consommateurs ainsi que les autorités sur le rôle, les avantages de l’agroécologie, et l’importance de la préservation de la souveraineté alimentaire en Ouganda. Les objectifs visés avec l’alliance
pour la souveraineté alimentaire en Afrique l’AFSA sont similaires, mais cette fois ci à l’échelle panafricaine.
Rédacteur: Yannick Frippiat, responsable des partenariats en Ouganda