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17 avril 2023

Journée internationale des luttes paysannes

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Le 17 avril est la journée internationale des luttes paysannes. Comme chaque année, SOS Faim rejoint ses partenaires du réseau de soutien à l’agriculture paysanne (RESAP), pour soutenir la cause paysanne. Cette année, nous avons protesté contre le projet d’expansion de l’aéroport de Liège pour défendre la terre nourricière et refuser la bétonisation à tout va !

En effet, une grande mobilisation conviviale et festive a eu lieu le 16 avril à 10h30 du côté de Bierset afin d’interpeller les pouvoirs publics et en particulier le Ministre Willy Borsus sur la bétonisation croissante des terres agricoles en Wallonie. Car nous constatons à notre grand regret la perte et le sacrifice de plusieurs hectares de sols cultivés au profit d’un commerce international nocif sur le plan écologique et social.

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Ce dimanche 16 avril, plus de 250 personnes ont parcouru les terres menacées par le projet de l’aéroport. Des prises de paroles et plantations symboliques de patates et d’oignons ont été organisées l’après-midi pour porter le message:  » La terre, c’est nos oignons » !

Rappelons qu’en Wallonie, pas moins de 1560 hectares sont artificialisés en moyenne chaque année, ce qui représente 3 terrains de foot par jour.

Dans les pays dits du Sud, des terres sont retirées chaque jour aux communautés paysannes pour produire de la nourriture destinée à l’exportation.

Il était primordial de nous rendre à Bierset auprès de nos partenaires et ensemble, rappeler à ceux qui l’auraient oublié que le béton… ça ne se mange pas !

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Les revendications exactes du RESAP et de ses partenaires dont fait partie SOS Faim lors de cette mobilisation étaient les suivantes :

  • Un moratoire sur l’extension de Liège Airport et l’instauration d’un véritable débat démocratique sur l’avenir des zones menacées.
  • L’interdiction des changements d’affectation des zones agricoles en zones urbanisables et un moratoire sur tous les projets entraînant l’artificialisation de terres agricoles. Le principe de recyclage des terres déjà artificialisées telles que les friches et les sites à réaménager doit s’appliquer pour tous les nouveaux projets urbanistiques.
  • L’inclusion de l’objectif de protection des terres nourricières dans le nouveau Schéma de Développement Territorial (SDT). Alors que le SDT a pour mission de définir la vision stratégique du développement territorial de la Région wallonne, sa version actuelle et les propositions avancées dans le cadre de sa révision n’intègrent pas d’axe spécifique à la question agricole et à la production alimentaire. La capacité des autorités à assurer la sécurité alimentaire de leurs populations est pourtant un enjeu essentiel. Cet axe doit ainsi apparaître de façon prioritaire dans le nouveau SDT et intégrer une protection renforcée aux terres cultivées.
  • La protection de la fonction nourricière de la terre agricole dans le Code de développement territorial (CoDT) révisé par le Ministre Borsus et adopté par le gouvernement wallon. La zone agricole du plan de secteur telle qu’établie actuellement dans le Codt, se limite à définir ce qu’on peut y construire ou non et n’impose aucune obligation quant à son usage. Il est ainsi indispensable de protéger la fonction nourricière des terres agricoles dans le Codt en interdisant ou limitant les activités récréatives et non nourricières sur les terres agricoles et en prévoyant un mécanisme d’autorisation d’occupation du sol.
  • En parallèle à un arrêt de l’artificialisation des terres, un accompagnement financier, en plus des aides existantes, des agriculteurs.ices vers des pratiques agroécologiques et/ou biologiques favorisant la résilience alimentaire du territoire.
  • La création et l’étude par la Région wallonne de scénarios alternatifs au développement aéroportuaire qui prennent en compte les enjeux agricoles, climatiques et de bien-être des riverains.