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13 juillet 2020

Multiplier et faire grandir les projets locaux vertueux

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Depuis plusieurs semaines, le COVID 19 est en train de mettre notre planète sous tension. Cette crise démontre que la mondialisation libérale, au-delà d’être souvent prédatrice, est également très fragile.

Les conséquences prévisibles de la pandémie sont très inquiétantes pour les pays qui présentent un faible degré d’autosuffisance alimentaire et une grande dépendance par rapport aux intrants et aux exportations de certaines spéculations. La plupart des pays du Sud dans lesquels travaille SOS Faim ne montrent aucune robustesse face aux chocs alimentaires. Toutes les chaînes de valeur vont être durablement bouleversées.

La pandémie nous montre clairement que notre système alimentaire actuel doit être repensé et que l’agriculture est un élément fondamental de la sécurité individuelle et collective de nos sociétés.

Dans ce contexte, nous les citoyens conscients, nous devons nous mobiliser pour remettre en route un système alimentaire plus respectueux des petits producteurs et des générations futures. Et donc, in fine, ce sont bien des activités comme celles des organisations soutenues par SOS Faim qu’il va falloir multiplier et mettre à l’échelle.

Au Sénégal, dans des villages des départements de Gossas et Fatick particulièrement touchés par une malnutrition aigüe, dix nouvelles cantines scolaires pérennes ont vu le jour, en association avec les parents d’élèves et les communes.

Au Burkina Faso et au Mali, ce sont des achats groupés d’aliments de base qui sont organisés pour que les familles puissent bénéficier de meilleures conditions pour pallier leur déficit de production.

Au Pérou, des milliers de paysans et paysannes se sont mobilisés et ont obtenu des avancées politiques historiques en faveur de l’agriculture familiale grâce à l’appui de notre ONG.

En Belgique aussi, nous pouvons agir. Comme avec la campagne de plaidoyer qui dénonce une pratique aberrante dans le secteur laitier et qui a déjà provoqué des avancées réglementaires au niveau de la Commission européenne, permettant notamment de mieux tracer les produits réengraissés aux huiles végétales.

Désormais, les citoyens conscients de tous les pays désirent influencer les choix stratégiques qui régissent les manières de produire et de distribuer leur alimentation. En conséquence, l’alimentation n’est plus seulement un enjeu biologique ou social, elle est également un enjeu politique.

C’est précisément sur cet enjeu que nous devons mettre l’accent pour espérer faire bouger structurellement et durablement les lignes. Il nous faut dénoncer les faux argumentaires et les résistances aux changements nourris par les lobbies agroalimentaires pour que les politiques prennent les décisions qui permettront la transition agroécologique.

Rédacteur : Olivier Hauglustaine

Article issu du « Supporterres n°12 »