13 mars 2025
JAGROS 2025 : Agir pour une agriculture juste et durable
Lire la suite16 octobre 2023
En 2015, les Etats se sont engagés à éradiquer la faim dans le monde d’ici à 2030 mais depuis lors, la situation s’est fortement empirée. Dans ce contexte, la Belgique doit au minimum respecter ses engagements financiers.
Dans un monde d’opulence et de production largement excédentaire, la violation du droit fondamental à l’alimentation est un scandale et une injustice profonde qui peut être évité.
Investir dans l’agriculture et le développement rural, là où se concentre l’extrême pauvreté, a des effets démultiplicateurs : le PIB généré par l’agriculture est 2 à 3 fois plus efficace pour réduire la pauvreté que la croissance dans tout autre secteur. Cet investissement permet également de résoudre de nombreux enjeux de développement : sous-alimentation, santé, environnement, emploi des jeunes, migrations forcées.
Après la crise des prix des denrées alimentaires et les émeutes de la faim de 2007-2008, la Belgique s’est engagée à consacrer au moins 15 % de son aide publique au développement (APD) à l’agriculture et à la sécurité alimentaire. Depuis, cet engagement a été renouvelé à plusieurs reprises, et à nouveau par le gouvernement Vivaldi.
Or, à l’exception de l’année 2013 où l’objectif a quasi été atteint, jamais 15% de l’APD n’a été attribuée à l’agriculture et à la sécurité alimentaire. Pire, alors que la faim s’est exacerbée de façon dramatique ces dernières années, les investissements n’ont cessé de diminuer, passant de 13,5% en 2017 à 9% en 2021.
L’objectif de Développement Durable 2, visant à éradiquer la faim, devient de plus en plus irréaliste à atteindre. Les causes de la faim sont multiples et interconnectées , mais le manque d’investissement dans l’agriculture et la sécurité alimentaire en fait partie. Un engagement politique renouvelé de la part de la communauté internationale et de la Belgique est donc absolument nécessaire.