13 mars 2025
JAGROS 2025 : Agir pour une agriculture juste et durable
Lire la suite30 mars 2022
Une fois le maïs, l’arachide et le manioc récoltés, les paysan.ne.s burkinabè se rendent sur les marchés locaux afin d’écouler leur production. Cependant, vendre sa marchandise au meilleur prix n’est pas toujours évident pour les agriculteurs isolés et peu formés aux techniques de négociation et de commerce. « Une meilleure stratégie est la commercialisation groupée par des coopératives » affirme Oumarou Coulibaly, chef du Projet Filières, que SOS Faim met en œuvre avec Afrique Verte dans la région du Centre-Est du pays afin de dynamiser ces trois filières.
Au cours des derniers mois, ce projet a accompagné 34 coopératives de producteurs agricoles afin qu’ils suivent des formations sur diverses thématiques, comme élaborer un plan d’affaires, et améliorer ainsi leurs techniques de vente. Grâce à l’appui de SOS Faim et de son partenaire, plusieurs coopératives disposeront aussi bientôt d’un hangar où entreposer et conserver les aliments pour les vendre lorsque la demande augmente. Sans accès à ces lieux de stockage, les paysans doivent vendre toute leur récolte en une fois, à une période où l’offre est déjà très forte et les prix bas. Rassembler leur marchandise leur permet également de commercialiser de plus gros volumes d’un coup et donc d’alléger les coûts de transport de la ferme au marché.
Autre débouché pour la production : la transformation des matières premières en denrées plus faciles à conserver, comme la farine de maïs. C’est un secteur peu développé au Burkina Faso, qui pourtant regorge d’opportunités d’emplois pour les personnes socialement défavorisées, notamment les femmes et les jeunes. Le Projet Filières soutient donc également la formation d’une centaine de micro-entrepreneurs dans la transformation artisanale de produits agricoles.
Rédaction : Chems Deaibes pour le Supporterres « Vendre à prix juste »