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Le lombricompostage ou vermicompostage est une technique de transformation de matières organiques en compost par des vers de terre. Ils mangent environ leur poids de matière organique par jour et réduisent par cinq le volume initial qu’ils absorbent.
Sorsa Debela, conseiller technique pour SOS Faim en Ethiopie, collabore avec des petits agriculteurs auxquels il propose des formations aux différentes techniques agricoles.
“Les engrais chimiques sont onéreux pour les petits agriculteurs. Ils polluent l’environnement et forcent les agriculteurs à abandonner les cultures locales pour des semences améliorées minant ainsi la durabilité du système agricole.
Le lombricompostage est une alternative viable car il est facile à mettre en place et financièrement abordable. De plus, le centre de recherche agricole d’Ambo étudiait la production de lombricompost et a pu conseiller les agriculteurs lors du lancement de cette technique.”
“Il y a 2 ans, 13 agriculteurs ont suivi une formation pour produire leur propre lombricompost à répandre sur une petite partie de leur terre. Aujourd’hui, 45 agriculteurs utilisent le lombricompost. Les demandes de formation nous parviennent régulièrement. La taille des parcelles bénéficiant de cet engrais a augmenté. Les cultures se sont diversifiées.
“Les agriculteurs peuvent supporter le coût de cet engrais qui préserve le processus naturel des sols et produit des aliments sains. Les cultures résistent mieux au stress hydrique, aux maladies. Des semences de cultures indigènes sont réintroduites, aidant à maintenir la biodiversité et à fournir des matières décomposables pour le lombricompost.
Malheureusement, cette technique reçoit très peu de soutien du gouvernement. Et pour certains agriculteurs, la construction du lit en bois pour accueillir le compostage, la récolte des déchets est un travail supplémentaire et fastidieux.
Obtenir des vers est parfois difficile. Même si le centre d’Ambo en a fourni au début, ce n’est pas son rôle.
Malgré cela, l’impression générale des agriculteurs et des partenaires est positive. Il n’est pas facile de remplacer complètement les engrais chimiques mais il est possible de les minimiser grâce à cette approche agroécologique.”
Rédacteur : Laurent Stojka