25 novembre 2025
Comment léguer vos biens à une association caritative qui lutte contre la faim ?
Lire la suite
24 novembre 2025
La dernière Conférence des Parties (COP) qui s’est déroulée à Belém a confirmé, une fois encore, l’écart croissant entre l’urgence climatique et la capacité des États à prendre des décisions ambitieuses. Dans un contexte international marqué par le retrait des États-Unis, l’érosion du multilatéralisme et des reculs environnementaux répétés, la COP évite le pire, mais elle ne répond pas à la hauteur des enjeux climatiques, alimentaires et sociaux.
Les négociations ont été marquées par des divergences profondes :
Ce blocage a entraîné des effets en cascade dans toutes les discussions de la COP.
Même si l’ambition globale demeure faible, quelques points positifs ressortent :
1. Un mécanisme pour une transition juste
C’est l’une des principales victoires de la société civile, qui plaidait depuis longtemps pour que l’équité, la justice sociale et l’inclusion soient placées au cœur de la transition climatique et de sa gouvernance.
2. Un engagement à tripler les financements pour l’adaptation
L’engagement de tripler les financements destinés à l’adaptation aux impacts du changement climatique reste flou, car la ligne de base à partir de laquelle ce triplement sera calculé n’a pas été définie.
3. Les limites majeures : une COP en-dessous de l’urgence
Malgré l’urgence alimentaire mondiale et les attentes fortes, la COP n’a presque rien livré sur l’agriculture et les systèmes alimentaires.
Aucune mention dans la décision globale
Les enjeux alimentaires, agricoles et de sécurité alimentaire sont totalement absents du texte final.
Échec du processus consacré à l’agriculture (Sharm el-Sheikh Joint Work on Agriculture)
L’unique (et léger) processus de négociation formel sur l’agriculture devait simplement se mettre d’accord sur les résultats d’un atelier tenu en juin, portant sur les approches systémiques et holistiques pour les actions climatiques dans l’agriculture. Pourtant, il n’a pas abouti.
Deux raisons principales expliquent cet échec :
Résultat : aucune décision n’a été prise, et les travaux sont reportés à l’intersession de juin.
La Déclaration de Belém sur la faim, la pauvreté et l’action climatique centrée sur l’humain, signée par l’Union européenne et 43 pays, constitue un maigre signal positif. Mais elle reste une initiative volontaire de plus, parmi beaucoup d’autres, qui reviennent chaque année sans générer de grande transformation.