À l’occasion de la journée mondiale de l’alimentation, nous lançons une campagne vidéo sur les réseaux sociaux au nom de la Coalition contre la faim qui rassemble une vingtaine d’ONG belges actives sur la question de la sécurité alimentaire dans les pays du Sud, qui appelle le gouvernement belge à tenir ses promesses. Nous demandons à la Belgique de réaffirmer la sécurité alimentaire comme un objectif prioritaire de la coopération internationale et de fixer une trajectoire de croissance réaliste pour atteindre l’objectif de 15 % d’Aide publique au développement dédié à la lutte contre la faim d’ici 2026 au plus tard.

Les causes de la faim sont nombreuses et interconnectées (conflits, chocs économiques, climat…), mais le manque d’investissement dans l’agriculture et la sécurité alimentaire est l’une d’entre elles. Après la crise alimentaire et les émeutes de la faim de 2007-2008, la Belgique s’est engagée à consacrer au moins 15 % de son aide publique au développement (APD) à l’agriculture et à la sécurité alimentaire. Depuis lors, cet engagement a été renouvelé à plusieurs reprises, y compris par le gouvernement Vivaldi. Cependant, il n’a jamais été respecté. Pire, la part de la Belgique dans l’aide à la lutte contre la faim a fortement diminué : de 13,5 % en 2017 à 9 % en 2021.

François Grenade, responsable du plaidoyer chez Humundi rappelle qu’investir dans l’agriculture et le développement rural, où se concentre l’extrême pauvreté, est 2 à 3 fois plus efficace pour réduire la pauvreté que la croissance de n’importe quel autre secteur. Cela permet également de résoudre un certain nombre de problèmes de développement, tels que la malnutrition, la santé, l’environnement, l’emploi des jeunes et les migrations forcées.

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