2 septembre 2025
Mobilisation du 4 septembre en Belgique : Humundi dit STOP au traité UE-Mercosur
Lire la suite1 septembre 2025
Qu’on zappe ou qu’on scrolle, le tableau reste le même : les guerres, crises et catastrophes envahissent l’actualité depuis plusieurs années. Face à une époque où les drames se multiplient, l’agroécologie s’impose comme la voie à suivre pour garantir notre souveraineté alimentaire et construire un monde sans crises.
Pandémie du COVID-19, guerre en Ukraine, inondations, vagues de chaleur inédites, génocide à Gaza, conflits armés en Afrique centrale… Dans les régions frappées par les crises, le chaos entrave les avancées en matière d’écologie et de justice sociale et les lobbys de l’agro-industrie n’hésitent pas à jouer sur la peur de la famine pour dissuader toute initiative politique en matière d’agriculture durable. En Europe, les débats sur l’usage des pesticides menés face à la Guerre en Ukraine l’ont dramatiquement démontré.
Pourtant, développer l’agroécologie est aujourd’hui plus nécessaire que jamais. Non seulement parce que l’urgence des crises ne doit pas nous détourner du véritable compte-à-rebours qui menace nos sociétés : celui de l’effondrement écologique et de l’explosion des inégalités. Mais aussi parce que l’agroécologie est la meilleure voie pour construire des systèmes alimentaires résilients face aux catastrophes climatiques et humanitaires.
En Palestine, par exemple, l’agroécologie permet à certains villages de regagner une part d’autonomie alimentaire face à l’oppression militaire, tout comme elle avait permis à Cuba de survivre face au blocus américain dans la seconde moitié du XXe siècle. Au Burkina Faso, son développement assure la subsistance de nombreuses personnes déplacées qui fuient les conflits. Et en Belgique comme aux abords du Lac Tchad, les pratiques agroécologiques tempèrent l’impact des crues et des sécheresses, et régénèrent dans le Sahel les terres frappées par la désertification. Lorsque drames et catastrophes occultent notre champ de vision, rappelons-nous que la lutte pour la justice sociale et l’équilibre écologique est le meilleur moyen de construire un monde sans crises pour les générations futures. C’est cette conviction qui donne la force à Humundi et aux autres ONG de coopération au développement de maintenir leur cap, contre vents et marées.
Supporterres n°33