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12 décembre 2022

La reconnaissance d’une alternative par la législation, ça compte!

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Entre 1990 et 2018, l’usage de pesticides a été doublé en passant de 1,7 à 2,7 millions de tonnes. Heureusement, nous sommes dans une époque où les alternatives fleurissent et permettent de changer certaines pratiques nocives pour l’environnement, la santé mais aussi l’économie. La réponse à l’éradication aux produits chimiques nocifs dits pesticides n’est autre que son alternative biologique appelée biopesticides.

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Les biopesticides, c’est quoi ?

Ce sont des organismes vivants ou des produits issus de ces organismes ayant la particularité de supprimer ou limiter les ennemis des cultures. Il en existe 3 grandes catégories : microbiens, végétaux et animaux. Tous ont leurs particularités. Par exemple, dans les champs de maïs, on peut retrouver le trichogramme, une micro-guêpe qui va pondre ses oeufs dans ceux d’un type de chenille ravageuse pour les cultures. Naturellement, l’oeuf va éclore et le ressortissant va manger l’insecte ravageur. L’exemple des coccinelles qui mangent les pucerons est aussi un bon exemple. Ce type de techniques est généralement utilisé en agriculture biologique mais peut être aussi utilisé en agriculture conventionnelle, par exemple. Elle remplace, peu à peu, les pesticides chimiques avec une augmentation progressive sur le marché de 5 à 8% par an.

Un grand pas au-delà des frontières : notre partenaire BIOPROTECT

BIOPROTECT est une organisation dont la vision est de faire de l’agroécologie et de l’agriculture biologique le modèle de production agricole dominant au Burkina Faso. Afin  d’atteindre leurs objectifs, notre partenaire s’implique dans la recherche et le développement en créant des alternatives en partenariat avec la recherche scientifique et les producteurs. Il propose aussi des formations aux producteurs afin de produire eux-mêmes ces biopesticides à utiliser sur leurs propres exploitations et appuie à la commercialisation des produits bio.

Un frein majeur aux biopesticides

La commercialisation des biopesticides est très difficile et demande beaucoup d’efforts de la part des producteurs pour voir leurs produits homologués. Cela prend généralement du temps, peut couter beaucoup pour des producteurs à faibles revenus et rend l’accessibilité complexe pour ceux qui veulent s’en procurer. Ensuite, peu de producteurs dans les pays en développement sont informés sur les effets nocifs des pesticides, on remarque ainsi un manque de connaissance de la part des producteurs ainsi que des consommateurs.

Rédactrice : Erika Faillaci

Cet article est tiré du Supporterres de décembre 2022 « Interdits ici. Exportés là-bas. Mortels partout »