Au Burkina Faso, l’agriculture occupe 86% de la population et plus de 40% de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté. C’est ce que l’on nomme le paradoxe de la faim. Car si le pays possède toutes les ressources pour pouvoir produire et nourrir sa communauté, il est emprunt à de mutiples instabilités et insécurités qui mettent à mal sa sécurité alimentaire.

Le Burkina Faso est un pays fortement impacté par les crises scuritaires, climatique, sanitaire et économique. Inévitablement, les déplacements de population engendrés par ces crises affectent les conditions de vie des communautés hôtes et des personnes déplacées.

Depuis 2015, l’insécurtié liée à l’insurrection djihadiste, a contraint plus d’un million de personnes à fuir leurs villages, en particulier dans le Nord du pays, pour se réfugier dans des zones plus sûres. Des zones plus sûres, oui, mais qui ne leur permettent pas de se nourrir dignement. Le pays compte désomrais plus de 2 millions de personnes souffrant d’insécurité alimentaire.

Humundi en partenariat avec plusieurs ONG sur le terrain, développe depuis 2008 un projet de soutien aux paysan·ne·s de 45 villages dans la région de Centre Nord et du Plateau Central du pays. Le projet vient en aide à 5.250 personnes, dont plus de 1.000 personnes déplacées internes et il permet très concrètement de récuperer de la fertilité des soles de terre à travers des techniques agroécologoques, de construirre des bassins de rétention de l’eau de pluie et des forages pour développer le maraîchage irrigué. Ou encore de fournir des tuyaux d’irrigiation, du matériel et des intrants pour démarrer une activité de maraîchage.

En partenariat depuis près de 40 ans avec des ONG burkinabè, tant hier comme SOS Faim, qu’aujourd’hui en tant que Humundi, nous admirons leur résilience sur le terrain et leur volonté de développer des projets porteurs comme celui-ci. Grâce à ce projet, la production maraichère sera grandement développée selon des techniques agroécologiques et permettra à plus de 5000 producteurs et productrices burkinabè, locaux et déplacés d’obtenir un revenu décent et de sortir d’une situation d’insécurité alimentaire.