A l’opposé de la légende du colibri, il y a celles et ceux qui se demandent, légitimement : « à quoi bon faire des efforts au niveau individuel si les cadres politiques continuent à encourager l’agriculture industrielle chimique, à soutenir les entreprises des énergies fossiles et ne pas lutter efficacement contre l’évasion fiscale? »

Et en effet, si chacun et chacune doit contribuer au changement en modifiant ses comportements selon ses possibilités, tout faire reposer sur les épaules individuelles est à la fois trop facile, injuste et une façon pour nos politiques de se dédouaner de leur rôle de défense du bien commun.

Le cadre politique est essentiel pour faire changer les choses puisqu’il constitue la base du vivre ensemble. Chaque fois qu’un·e décideur·euse vote au sujet d’un élément du cadre politique, c’est donc un choix délibéré et conscient de soutenir tel ou tel modèle plutôt que tel autre, et ce, quel que soit le niveau, du plus local au plus global et quelle que soit la thématique.

Et lorsqu’il est défaillant, des citoyennes et des citoyens, des associations, des paysannes et des paysans peuvent initier et porter des alternatives mais la responsabilité ne peut pas leur incomber à elles et eux seul·e·s. Sans un cadre politique favorable, le paradigme ne changera pas.